Dès les années 1700, l'activité humaine, et notamment celle due à la révolution industrielle, a été identifiée comme cause principale d’altération de l'environnement. En témoignent les mortels smog londoniens, mélanges toxique de gaz et de particules que l'on peut souvent observer dans l'air sous forme de brume sèche, qui ont plongé (et plongent encore) de nombreuses villes dans la pénombre, même en pleine journée, avec des effets néfastes sur la santé et l'environnement.
Le temps avançant, une prise de conscience sur les impacts que peut avoir l’activité humaine commence à se faire, mais elle s’imagine principalement à un niveau local.
Les usines sont éloignées des villes, et pendant de nombreuses années, l’impression que les ressources sont illimitées font que l’on ne prête aucune attention particulière à la consommation.
Ce n’est qu’à la moitié du XXème siècle que l’on prend vraiment conscience des effets de l’activité humaine à l’échelle globale :
Très rapidement, l’industrie, surtout manufacturière car transformatrice de ressources naturelles, est pointée du doigt. C’est surtout depuis les 20 dernières années qu’elle se rend compte qu’elle même dépend fortement de l'environnement qui l’entoure pour pouvoir être pérenne.
Depuis la révolution industrielle, l’augmentation de la production a été la source de la surexploitation des ressources entraînant une dégradation et une pollution des milieux.
En 2019 l’industrie a contribué à plus de 19% d’émissions du CO2 dans le monde, ce qui la place en troisième position après la production électrique (41%) et les transports (21%). En Chine, l’industrie et le secteur de l’énergie (électricité et hors électricité) représentent, à eux deux, 85 % des émissions de CO2 dues à la combustion d’énergie, contre 65 % en moyenne mondiale. Les transports ont une place plus importante aux États-Unis (37 %) et dans l’Union européenne (31 %), tout comme les secteurs résidentiel et tertiaire.
La première cause reste les déchets industriels, cette pollution se caractérise dans l’infertilité des sols et éventuellement la contamination des produits agricoles qui peuvent causer des maladies et des problèmes de santé sérieux chez l’homme ou chez les animaux.
C’est probablement l’une des pollutions que l’on remarque le plus et que l’on ressent surtout dans les zones industrielles, ou les agglomérations proches des grandes usines. Elle impacte la qualité de l’air et peut causer des problèmes respiratoires.
Essentiellement causée par les substances chimiques, les micro-organismes et les déchets industriels. Elle peut concerner les cours d’eau, les nappes phréatiques, les eaux saumâtres mais également l’eau de pluie, la rosée, la neige et la glace polaire.
Il est difficile de nier les effets majoritairement négatifs de cet impact, illustré ci-dessous par quelques exemples :
Grâce aux recherches scientifiques et différentes découvertes des effets de la pollution, les états ont commencé à réaliser la nécessité de prendre cela en considération. Les réaction des états étaient d’abord d’imposer des régulations pour limiter les dégâts déjà faits, obliger les industriels à prendre au sérieux les nouvelles mesures mais surtout pour avoir une transition écologique qui n’affecte pas la croissance économique.
Avec l’urgence climatique et l’impact de la pollution causée par les industries, le législateur a renforcé certaines lois et a introduit de nouveaux processus qui permettent d’optimiser la gestion des déchets par exemple et oblige les entreprises qui polluent le plus à contribuer plus pour réparer les dégâts qu'elles causent.
En France, un des sujets qui a été géré par le ministère de la transition écologique est celui de la traçabilité des déchets. C’était suite à l’adoption de la loi Economie Circulaire qui impose la dématérialisation de la traçabilité des déchets dangereux et/ou contenant des POP (Polluants Organiques Persistants).
La solution proposée est Trackdéchets, une plateforme gouvernementale en ligne gratuite. Cet outil peut être connecté à une plateforme de gestion de déchet ou une plateforme HSE qui possède cette fonctionnalité comme l’application Whyyle.
Une des approches aussi que la législation a prévu est le principe pollueur-payeur, aussi appelé principe du perturbateur, qui fait supporter les frais résultant des mesures de prévention, de réduction et de lutte de la pollution à celui qui les a causé.
Autrement dit, un producteur d’emballage devra payer car il est aussi producteur de déchets.
Les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement représentent toutes les exploitations industrielles ou agricoles susceptibles de créer des risques ou de provoquer des pollutions ou nuisances, notamment pour la sécurité et la santé des riverains.
Le cadre ICPE a permis l’existence d’une surveillance des émissions atmosphériques industrielles et le contrôle des installations classées et donc soumises à autorisation. Des textes réglementaires comme l’arrêté du 27 Juin 1990 ont défini la limitation des rejets atmosphériques des grandes installations de combustion et aux conditions d'évacuation des rejets des installations de combustion.
ISO est un acronyme pour Organisation Internationale de Standardisation, c’est une organisation non gouvernementale éditant les normes internationales. Ces normes sont comparables à une formule qui décrit la meilleure façon de faire, que ce soit pour la fabrication d’un produit, la gestion d’un processus, la prestation d’un service ou la fourniture de matériel, les normes couvrent un large éventail d’activités.
La certification ISO 14001 s'adresse aux entreprises et aux organisations de tous secteurs et de toutes tailles qui souhaitent intégrer la dimension environnementale dans leur activité. Elle s'applique à un site : site industriel de production, site tertiaire, collectivité, hôpital, grande surface, zone d'activité… Mais elle ne s'applique pas aux produits.
L’ISO 50001 permet aux entreprises d’améliorer en continu leur performance énergétique et d’inscrire dans la durée leurs stratégies de maîtrise des consommations et de production bas-carbone. Avec 20 000 certificats couvrant 45 000 sites en 2020 dont près de 6 200 en France (source ISO Survey), elle est l’une des normes volontaires les plus utilisées dans le monde.
Le dispositif des Certificats d’économie d’énergie (CEE) a été mis en place par la loi POPE (Programme fixant les Orientations de la Politique Énergétique) du 13 juillet 2005, pour encourager les économies d’énergie. Les Certificats d’Economie d’Energie sont attribués aux particuliers, entreprises, collectivités réalisant des travaux d’économie d’énergie. Ils sont «rachetés» par les fournisseurs d’énergie (appelés «les obligés») sous forme d'offres de service ou de primes (souvent appelées éco-primes ou prime éco-énergie).
La Directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) qui a remplacé la directive sur le reporting extra-financier des entreprises (NFRD), afin de renforcer les objectifs de l'Union Européenne en matière de finance durable. La CSRD doit étendre les exigences de la NFRD et les appliquer à l’ensemble des entreprises de plus de 250 salariés, tout en améliorant le contenu des rapports extra-financiers : les entreprises devront ainsi communiquer des informations relatives aux problématiques de durabilité, de changement climatique et évaluer l'impact de leur activité sur l'environnement et la société en général.
Le processus de reporting se trouvera simplifié grâce à l'interopérabilité des critères ESG, des standards homogènes devant être élaborés par l'EFRAG (European Financial Reporting Advisory Group). En France les nouvelles dispositions remplaceront la déclaration de performance extra-financière (DPEF) à partir du 1er décembre 2022 d'après le calendrier de la Commission Européenne
La réglementation européenne est en pleine révolution. L’Europe s’est fixé comme objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Divers leviers d’action ont été mis en œuvre à travers un plan d’ensemble, appelé Green Deal, annoncé par la Commission Européenne en 2019.
L’un des piliers, le plan d’action sur la finance durable, a pour objectif de réorienter les investissements de capitaux vers des activités dites « durables ».
La Taxonomie permet d’établir un système européen de classification des activités durables. C’est un langage commun qui introduit, dans un premier temps, une nomenclature des activités économiques selon leur contribution au changement climatique.
L’industrialisation a permis le développement de beaucoup de secteurs, mais sa croissance a eu un impact très significatif sur l'environnement. Un impact néfaste observable à bien des égards surtout depuis les dix dernières années, et malgré des efforts conséquents et toujours plus important mis en œuvre dans l’industrie
Cette dégradation et ses conséquences ont poussé les États à durcir les réglementations afin de limiter, et même d’inverser les dynamiques, dans le but de créer une industrie durable et résiliente. Un nouveau modèle industriel vertueux qui tarde à se développer, malgré l’urgence climatique et écologique.
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