Sécurité au travail, prévention des risques, analyse des événements, veille réglementaire, impact sur l’environnement, outil de pilotage, logiciel HSE, système de management, consommation énergétique, … Qu’est-ce qui réunit tous ces termes, et d’où viennent-ils ?
Dès l’apparition des premières machines industrielles, les entreprises se sont rapidement rendus compte de la nécessité d’une attention au bien être des employés et de l’impact des activités sur leurs environnements.
Les accidents humains et industriels à répétition, avec des conséquences de plus en plus importantes dûes à la croissance de la taille de l’outil industriel, l’impact des produits sur les consommateurs, ont poussé au développement d’une méthodologie de maîtrise des risques et de management des entreprises dans les domaines de l’Hygiène, de la Santé/Sécurité et de l’Environnement au travail : la HSE.
Au fil des années et des événements, les réglementations et les marchés sont devenus de plus en plus exigeants sur ces sujets. C’est grâce à cette tendance que le rôle de HSE est devenu, et sera de plus en plus essentiel dans les entreprises. Pour l’industrie par exemple, c’est depuis plus de 50 ans le premier pilier de la RSE sur le terrain, dans les usines, les ateliers et les entrepôts.
La pratique de la HSE a pour objectif de toujours mieux protéger les personnes et leur environnement. Elle va donc avoir des tâches qui dépendent de l’entreprise, son secteur, sa taille et ses activités. Mais généralement, les sujets principaux qui vont être traités sont :
Heureusement, elle comporte globalement les même étapes quelques soient les sujets traités :
On reconnaît ici les grandes lignes du mode de gestion d’amélioration continue. Effectivement, cette méthode management est structurante dans la pratique de la HSE.
L’industrie est très familière avec cette notion d’amélioration continue, appliquée depuis longtemps à la qualité de ses produits et son système de management.
En revanche, la pratique de la HSE prend un sens particulièrement important ici, car les pratiques industrielles présentent souvent un plus grand risque direct pour les employés et l'environnement qui les entoure.
Il y aura ainsi une emphase plus conséquente réalisée sur :
Le niveau de détail exigé par les autorités va donc être beaucoup plus précis, et le temps consacré sera plus important.
Les industriels disposent ainsi souvent d’un service dédié. En fonction de la taille de l’entreprise, on pourra trouver différentes répartitions, avec généralement un service HSE d’une ou plusieurs personnes. Il peut ensuite être découpé par “spécialités” - environnement et sécurité généralement - lorsque l’activité devient particulièrement exigeante sur certains sujets.
Bien que la HSE présente des valeurs louables et des enjeux vitaux pour le bien-être des hommes et de son environnement, elle est souvent perçue comme un frein à l'activité.
Et ce qui est associé à la réglementation est souvent perçu comme “générateur de problèmes”.
La HSE est effectivement associée à la réglementation, mais il ne s’agit là que d’une petite partie du métier. Ce qui est problématique n’est pas la réglementation en soit, mais la compréhension de celle-ci, et comment s’y conformer. Avec un bon outil ou service, c’est plus simple !
La HSE permet d’assurer un cadre de travail acceptable pour les employés et un cadre de vie agréable pour les riverains et écosystèmes environnants.
Une entreprise ou les gens sont heureux, c’est une entreprise qui performe mieux !
La HSE est transverse. En revanche, cet aspect la rend difficile à gérer, seulement si elle n’est pas portée par le management.
Qu'en est-il du ROI (Retour Sur Investissement) de la HSE ? Économies sur la consommation d’énergie, sur les déchets, sur les accidents de travail sont tous suivis par la HSE. Ces dépenses ont un impact direct sur la santé financière de l’entreprise et ces indicateurs sont souvent regardés par les investisseurs au moment d'une phase d'investissement ou de fusion acquisition. Maîtriser ces enjeux est de plus en plus une obligation pour conserver ses clients et capter de nouvelles parts de marché.
La HSE est un des piliers de la démarche plus globale qu’est la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises).
La HSE, pratiquée depuis les années 1980, anticipe et réduit les risques sur les sujets santé, sécurité et environnement tandis que la RSE, pratiquée depuis les années 2000, regroupe l’ensemble des politiques mises en place par les entreprises dans le but de respecter les principes du développement durable. La HSE est donc l’ancêtre de la RSE, et a le vent en poupe avec les enjeux majeurs auxquels nous faisons face.
Le responsable du HSE s'intéresse à la méthodologie de maîtrise des risques autour des domaines de l’hygiène, de la sécurité, et de l’environnement. Il a comme mission la définition de la politique de l’entreprise pour maîtriser ces sujets. C’est également lui qui doit concrétiser cette politique et faire en sorte qu’elle soit appliquée.
Un QSE, Qualité, Sécurité, Environnement ajoute à la HSE une dimension de performance globale. La QSE impose un système de management intégré, alors que la HSE pourrait être traitée d’une manière isolée sans système de management dédié.
QHSE, Qualité, Hygiène, Sécurité, Environnement insiste sur la dimension Hygiène souvent rapportée aux produits fabriqués et aux conditions de travail.
Ces politiques dépendent de l’organisation et de la taille de l’entreprise, de son secteur d’activité et de la stratégie qu’elle définit. Le périmètre principal est la prévention des différents risques professionnels et le respect des normes hygiène, sécurité et environnement, la dimension Qualité ajoute les notions d’amélioration continue et de système de management.
Pour pouvoir mener à bien son travail, un responsable HSE ou QSE doit avoir un ensemble de compétences ainsi que de qualités personnelles bien spécifiques.
Un responsable HSE doit avoir une bonne capacité d’analyse des risques. Il doit savoir faire attention aux détails pour bien identifier les dysfonctionnements et les non-conformités, ainsi qu’être à l’écoute de l’ensemble de ses collaborateurs.
En effet un HSE doit pouvoir travailler en équipe et communiquer avec ses collègues et responsables pour les informer, les conseiller, ou leur apprendre des méthodes et consignes de travail. Pour cela, il doit avoir une approche pédagogique et méthodologique.
La bonne compréhension des réglementations, lois, normes ou labels, et de leurs impacts sur l’entreprise est essentielle afin d’orienter en conséquence la politique ainsi que les actions.
Enfin, depuis que la digitalisation touche toutes les entreprises, les responsables HSE doivent maîtriser différents outils informatiques et/ou bureautiques.
D’ailleurs aujourd’hui il existe des solutions dédiées à leur métier pour les aider à gérer avec plus d’efficience leurs sujets santé, sécurité, environnement.
Un bon responsable HSE sensibilise et forme les équipes et le personnel à la prévention des risques, il les accompagne dans le changement pour améliorer et rendre conformes les process, les conditions de travail ou d'accueil public.
Le responsable HSE interagit régulièrement avec les différents collaborateurs de l’entreprise car pour bien réaliser sa mission il doit être proche de leurs activités et processus, ça lui permet d’établir les règles de sécurité, santé, environnement, et de s’assurer de leur respect. Il interagit donc avec tous les collaborateurs afin de mieux comprendre le travail de chacun.
En interne, Il participe à la définition et mise en place du dispositif et des procédures HSE et QHSE. Ceci est fait en étroite collaboration avec la direction (site ou groupe) et les différents responsables :
En externe, il interagit en permanence avec les prestataires qui interviennent sur site pour différents contrôles, mesures ou audits. Et c’est l’interface privilégiée avec les organismes publics tels que la DREAL ou encore la CARSAT.
Ces métiers nécessitent des connaissances et des compétences à la fois techniques et juridiques.En plus, dans l’industrie, la connaissance des technologies et procédés de fabrication/transformation, et la maîtrise des flux de production sont essentiels car les mesures d’hygiène, de sécurité, et d’environnement en dépendent.
Le poste de chargé HSE est accessible après une formation spécialisée. Le grade de master (Bac+5) est généralement requis pour atteindre ce poste dans une entreprise. Les futurs techniciens HSE peuvent intégrer un master dédié HSE, environnement ou un master dans le développement durable par exemple. Rien qu’en France il existe plusieurs dizaines de formations spécialisées telles que ESQSE, ESI Business School, ESAIP, CNAM, ou encore les Arts et Métiers.
Après quelques années d’expérience, l’ingénieur HSE a des opportunités d’évolution vers des postes de responsable groupe, intégrer la dimension Qualité, ou au contraire devenir un expert en Sécurité ou Environnement. Il peut aussi s’orienter vers des postes de consultant HSE indépendant, dans des cabinets de conseil ou des organismes professionnels.
Concernant le salaire, un responsable HSE junior qui vient de finir l’école touche en moyenne entre 30 000 € et 40 000 € brut. Pour un profil plus expérimenté (au moins 5 ans d’expérience) le salaire moyen brut annuel peut varier entre 40 000 € et 70 000 €.
Les thématiques Sécurité, Santé et Environnement sont bien connues et maîtrisées dans l’industrie, mais apparaissent régulièrement de nouveaux sujets à maîtriser : Risques PsychoSociaux, Pénibilité, Déchets, Économie d'Énergie, pour n’en citer que quelques-uns.
La nouveauté des années 2020 ? Cette tendance s’accélère, et c’est essentiel pour aider l’industrie à réduire ses impacts !
En parallèle, le métier du HSE a été touché par la transformation numérique. Depuis maintenant plus de 20 ans, différents outils, et mêmes différentes philosophies, se retrouvent en fonction de la maturité du secteur, des exigences réglementaires et normatives, et des moyens de l’entreprise.
Le but étant de mettre en place un Système de Management pertinent et efficace.
Mais le modèle dominant reste largement Excel, utilisé ça et là pour des plans d’actions, des analyses de risques, des formulaires etc.
C’est l’outil fait maison, par les responsables HSE ou des consultants, avec ses avantages et inconvénients : pas intuitif, pas intégré, difficile d’accès, pas fait pour gérer la complexité, multiplication des tâches à non valeur ajoutée (saisie, re-saisie, copier/coller, extraction, retraitement, consolidation, etc.).
Certains HSE ont fait de cette compétence un atout.
En effet, Excel est efficace mais à quel prix ? Est-il encore raisonnable de consacrer une partie significative de son temps sur ce type de tâches ?
Et quid de sa pertinence quand il faut s’attaquer à un nouveau sujet et l’intégrer dans le système déjà en place ?
Aujourd’hui le métier revient vers plus d'interaction humaine, encore plus de maîtrise des sujets, et donc de valeur à apporter à l’entreprise, plutôt que de créer “des outils de pilotage maison” Savoir trouver des outils sur étagère, simples même pour ceux qui ne sont pas experts, et réellement collaboratifs est une nouvelle compétence à maîtriser.
Le métier HSE a donc été parmi ceux qui ont amorcé la digitalisation en industrie cette dernière décennie, dans une démarche d’amélioration continue, pour augmenter l'efficacité et la productivité. Maintenant il s’agit de digitaliser pour libérer du temps et mieux collaborer avec les différents métiers connexes, les fonctions support groupe, ou encore les prestataires.
Effectivement la transformation numérique a touché l’industrie d’abord grâce à l’utilisation des ERPs et des outils comme la GED (Gestion électronique de documents) et les solutions bureautiques. Ils ont facilité l’accès à l’information et donc permis aux collaborateurs de mieux s’informer et formaliser leurs processus de travail, leurs actions et leurs communications.
Aujourd’hui, au-delà de ces systèmes, il existe une multitude de solutions digitales sur le marché, et il est bien difficile de s’y retrouver. Beaucoup de questions à se poser : quels sont les vrais besoins ? quelle est la bonne stratégie entre outil maison, application différente pour chaque besoin, ou encore application HSE intégrée ?
Faut-il choisir des outils existants depuis plus de 10 ans (logiciel HSE), mais donc basés sur des technologies dépassées, des interfaces non intuitives ? Des outils développés par des cabinets de conseils dont ce n’est pas le métier ? Faire confiance aux solutions modernes développées par des experts du produit digital centré sur l’expérience utilisateur, évolutifs, mais jeunes ?
Le métier HSE devient de plus en plus important dans la stratégie des entreprises et occupe une place centrale dans l’évolution des industriels. En effet ces derniers s'intéressent de plus en plus à leurs impacts sur l’environnement ainsi que la protection de leurs salariés, et c’est une très bonne nouvelle pour l’humanité et notre planète!
C’est donc maintenant plus que jamais qu’il faut fournir des outils digitaux performants, en exiger une haute qualité et une expérience utilisateur qui va au-delà du HSE terrain, ou à l’inverse centré sur les besoins du top management uniquement.
HSE n’est donc pas seulement un métier de contrôle, mais de stratégie, de communication et de gestion à forte valeur ajoutée, avec une grande dimension humaine.
Les nouveaux sujets à maîtriser et auxquels s'adapter se multiplient, l’intelligence et la connaissance sont de plus en plus essentielles.
Il s’agit en plus de trouver les leviers concrets, qui libèrerons du temps à chacun des collaborateurs, afin de faire avancer les plans d’actions avec le plus d’efficience possible.
Discutez avec nos experts pour découvrir ensemble comment le transposer à votre situation.